Thématique : Vie de la Fédération

  • Le statut des ALEC renforcé par la loi Climat et Résilience

    Le statut des ALEC renforcé par la loi Climat et Résilience

    Le Parlement a définitivement adopté, mardi 20 juillet, le projet de loi Climat et résilience. L’article 43 bis A modifie ainsi l’article L. 211-5-1 du code de l’énergie et renforce le statut juridique des agences locales de l’énergie et du climat (ALEC) en précisant les missions qu’elles mènent.

    La Présidente et le Conseil d’administration de la fédération FLAME se réjouissent de l’adoption de cette disposition, déterminante pour la continuité des activités que les agences locales mènent dans les territoires auprès des communes et EPCI. La Loi désormais votée, l’étape suivante va consister à travailler en collaboration avec l’Administration pour parfaire ce dispositif.

    Art. L. 211-5-1. du code de l’énergie : des agences d’ingénierie partenariale et territoriale à but non lucratif appelées “agences locales de l’énergie et du climat” peuvent être créées par les collectivités territoriales et leurs groupements, en lien avec l’État, aux fins de contribuer aux politiques publiques de l’énergie et du climat.

    Ces agences ont notamment pour missions, en concertation avec les services déconcentrés de l’État et toutes personnes intéressées :

    1° De participer à la définition, avec et pour le compte des collectivités territoriales et leurs groupements, des stratégies énergie-climat locales en lien avec les politiques nationales ;

    2° De participer à l’élaboration des documents en matière énergie-climat qui leur sont liés ;

    3° De faciliter la mise en œuvre des politiques locales énergie-climat par l’élaboration et le portage d’actions et de dispositifs permettant la réalisation des objectifs des politiques publiques ;

    4° De fournir aux collectivités territoriales, à leurs groupements et à l’État des indicateurs chiffrés sur les consommations et productions énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre, afin d’assurer un suivi de la mise en œuvre des politiques locales énergie-climat et une évaluation de leurs résultats ;

    5° D’animer ou de participer à des réseaux européens, nationaux et locaux, afin de promouvoir la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, de diffuser et d’enrichir l’expertise des territoires et d’expérimenter des solutions innovantes.

    Les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre peuvent s’appuyer sur les agences locales de l’énergie et du climat pour mettre en œuvre le service public de la performance énergétique de l’habitat. »

  • La Fédération Flame réagit aux propositions de la convention citoyenne pour le climat

    La Fédération Flame a analysé les propositions de la convention citoyenne pour le climat et souhaite réagir à certaines propositions.

    Objectif 1 du groupe “se loger” : RENDRE OBLIGATOIRE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE GLOBALE DES BÂTIMENTS D’ICI 2040

    La Fédération FLAME souscrit totalement à l’objectif et aux propositions de la convention citoyenne.  En particulier, FLAME souhaite insister sur l’importance d’avoir un service public gratuit d’accompagnement des ménages et des copropriétés dans leur projet de rénovation, disponible sur tout le territoire français afin d’assurer des rénovations performantes qui permettront d’atteindre les objectifs nationaux de rénovation BBC de l’ensemble des logements. Les Agences Locales de l’Energie et du Climat (ALEC) sont des porteurs privilégiés de ce service public comme le précise le code de l’énergie. Le programme de financement SARE mis en place par le gouvernement ne répond que partiellement à ce besoin puisqu’il n’assurera pas une couverture homogène du territoire par le service public et qu’il n’apporte pas un financement pérenne (3 ans sur une période de 5 ans). D’autre part FLAME soutient l’idée d’une obligation de rénovation sur la base d’un critère de décence, en partant des logements les plus énergivores (F et G) et en étendant progressivement de manière planifiée l’obligation pour les logements moins énergivore (E, puis D puis C). Enfin FLAME souhaite insister sur la nécessité d’aides financières aux travaux qui soient stables dans le temps, simples d’accès, favorisant les rénovations globales, universelles, et dégressives en fonction des revenus.

    Objectif 2 du groupe “se loger” : LIMITER DE MANIÈRE SIGNIFICATIVE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE DANS LES LIEUX PUBLICS, PRIVÉS ET LES INDUSTRIES

    La Fédération FLAME souscrit totalement à cet objectif et aux propositions de la convention citoyenne. En particulier le Fédération insiste sur le besoin de sensibilisation importante de l’ensemble des acteurs (ménages, entreprises, …) sur l’usage de l’énergie pour d’une part convaincre du besoin de rénovation et d’autre part apprendre à consommer l’énergie de manière sobre pour que les économies attendues suite aux travaux soient effectivement observées. L’indispensable sobriété énergétique passe par un changement de comportement des usagers qui nécessite un accompagnement de proximité dans la durée qu’apportent les ALEC.

    Objectif 11 du groupe “Produire et travailler” : Production, stockage et redistribution d’énergie pour et par tous

    La Fédération Flame soutient globalement les propositions de la convention citoyenne.  En particulier, par l’expérience de terrain des ALEC, FLAME souhaite appuyer sur l’importance de la participation citoyenne pour renforcer l’acceptation des énergies renouvelables et en accélérer le déploiement et le cofinancement dans les territoires. La fédération souhaite également souligner l’importance de la régionalisation des appels d’offres EnR afin d’assurer un déploiement équilibré des EnR sur l’ensemble du territoire national. Concernant l’autoconsommation FLAME souhaite alerter sur le risque d’une diminution d’ambition des projets si ceux-ci visent simplement à assurer une autoconsommation.  L’autoconsommation collective est un moyen de réduire ce risque. Enfin, bien que la convention citoyenne n’ait pas fait de proposition sur ce sujet, FLAME souhaite insister sue le besoin d’accélérer le développement de systèmes de stockage pour absorber l’intermittence des EnR.

    Propositions de la convention citoyenne en matière de financement de la transition écologique “Mise en place d‘un moratoire sur l’évolution de la taxe carbone pendant 5 ans” 

    Un moratoire de 5 ans est trop long. La taxe carbone est un outil efficace pour orienter les acteurs et usagers vers un comportement sobre en carbone à condition que sa trajectoire soit montante et prévue à l’avance. Le revenu de cette taxe doit être affecté aux collectivités locales afin de mettre en place la transition énergétique sur leur territoire et déployer une politique climatique juste et équitable (accompagner et soutenir les usagers les plus vulnérables à changer pour un mode de consommation plus sobre en carbone).

  • La Fédération Flame est intervenue aux Assises de l’Ingénierie organisées par l’ANCT – Les replay sont disponibles


    Entre le 28 juin et le 9 juillet l’ANCT a organisé les Assises de l’ingénierie.

    La fédération FLAME est intervenue dans 3 ateliers :

    • Assurer le suivi et le pilotage de son Contrat de Relance et de Transition Ecologique : Visualisez en replay
    • Comment coproduire mon projet avec les acteurs associatifs et les citoyens : Visualisez le replay
    • Prospective de l’ingénierie : vers quoi allons-nous ? Nouveaux besoins/Nouvelles pratiques : Visualisez le replay
  • La Fédération Flame cosigne une tribune pour une obligation conditionnelle de rénovation performante


    Pour une obligation conditionnelle de rénovation performante !

    Dans une lettre ouverte publiée le 8 avril sur Capital.fr, près de 60 acteurs industriels, financiers, syndicats, réseaux de collectivités, think tanks, ONG dont FLAME interpellent le Président de la République Emmanuel Macron. Ensemble, ils proposent l’introduction d’une obligation conditionnelle de rénovation énergétique performante dans la loi Climat et Résilience, actuellement en débat à l’Assemblée nationale. 

    Les 60 signataires proposent de mettre en place, à compter du 1er janvier 2024, un mécanisme d’obligation de rénovation énergétique reposant sur trois principes :

    • Une obligation conditionnelle. Les ménages acquéreurs de maisons énergivores ne doivent rénover que si et seulement si cela est intéressant pour eux, techniquement et financièrement (pas de perte de pouvoir d’achat).
    • Une obligation de performance. Une définition ambitieuse de la rénovation performante doit être inscrite dans la loi : un bâtiment rénové performant est un bâtiment atteignant le niveau BBC rénovation ou équivalent (classe énergétique A ou B) conformément aux objectifs nationaux.
    • Une obligation accompagnée. En phase avec le rapport d’Olivier Sichel, sont proposés l’instauration d’un audit et d’un accompagnement personnalisé pour orienter les ménages vers les offres techniques et financières les plus pertinentes.

    La proposition permet d’intégrer dans la loi une proposition-phare de la Convention citoyenne. Elle conduit à accompagner plus de 100 000 projets de rénovations performantes de maisons dès 2024 (contre seulement quelques centaines de maisons rénovées à un niveau performant en 2020).

  • L’Assemblée Générale de Flame élit son nouveau Conseil d’Administration

    L’Assemblée Générale de Flame élit son nouveau Conseil d’Administration

    Lors de son Assemblée Générale Extraordinaire du 13 janvier 2021, la Fédération Flame a renouvelé son Conseil d’Administration.

    Sa composition est la suivante :

    Présidente : Maryse Combres, Administratrice de l’ALEC Bordeaux et Gironde

    Vice Présidents :

    • Mireille Alphonse, Présidente de l’ALEC MVE
    • Jean-Paul Aucher, Vice-Président d’ALOEN
    • Jean-Pierre Berger, Président de l’ALEC de la Loire
    • Trésorier : Daniel Fabre, Président de l’ALEC de L’Ain

    Secrétaire : Corinne Subaï, Vice-Présidente de l’ALEC de Lyon

    Administrateurs :

    • Pascale Boudart, Vice-Présidente de l’ALEC Ouest Essonne
    • Rémi Chabrillat, Président de l’ADUHME
    • Glen Dissaux, Président d’ENER’GENCE
    • Jean-Baptiste Hamonic, Président de l’ALEC SQY
    • Geneviève Lagarde, Présidente de Quercy Energies
    • Serge Mercieca, Président de l’ALEC Sud Parisienne
    • Laurent Monet, Président de l’ALEC Plaine Commune
  • La Fédération Flame réagit au plan de relance

    La Fédération Flame se félicite que la transition écologique constitue l’objectif stratégique du plan de relance avec 30 milliards d’euros destinés à son financement.

    Renforcer l’accompagnement des porteurs de projets de rénovation énergétique des bâtiments

    6,7 milliards sont fléchées vers la rénovation énergétique des bâtiments. Flame souhaite rappeler que pour que cet argent soit efficacement dépensé, les porteurs de projets, que ce soient les particuliers, les petites entreprises ou les collectivités locales, doivent être accompagnés pour réaliser des rénovations globales permettant d’atteindre le niveau BBC (alors que MaPrim’Renov est distribuée sans contrôle de la pertinence des projets financés). C’est la condition sine qua non à l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris. Il est indispensable que des moyens additionnels soient mis sur la table pour financer cet accompagnement guidé par l’intérêt général. Le programme SARE a cette ambition mais il ne sera pas suffisant (le financement n’est que de 3 ans sur une période de 5 ans). Les Agences Locales de l’Energie et du Climat (ALEC) sont l’outil des collectivités locales spécialisé dans cet accompagnement (pour tous les types de maîtres d’ouvrages) elles doivent être intégrées clairement à ce plan de relance au niveau local.

    Autre sujet de satisfaction pour Flame, la méthode qui doit être employée pour mettre en œuvre cette relance, à savoir, pour citer le premier ministre « Nous devons réarmer nos territoires, nous devons investir dans nos territoires, nous devons nous appuyer sur nos territoires. C’est l’objet de la relance. ».

    Continuer à déployer les ALEC pour accompagner les territoires dans la transition énergétique

    Et c’est le leitmotiv de Flame depuis près de 20 ans, doter les territoires d’un outil de proximité, agile, expert des thématiques énergie-climat, tiers de confiance et présent dans la durée pour promouvoir et accélérer la transition énergétique locale : les ALEC. Celles-ci couvrent actuellement plus de 7000 communes représentant plus de 22 millions d’habitants. Mais de nombreuses collectivités sont encore démunies devant ces sujets. Pour qu’elles puissent bénéficier du plan de relance et contribuer concrètement à la nécessaire transition énergétique, elles ont effectivement besoin d’être outillées et accompagnées durant toute la transition.  L’ALEC est cet outil, comme le précise le code de l’énergie. L’état doit donc favoriser leur déploiement sur les territoires.

  • Qu’est-ce qu’une ALEC ?

    Un outil des collectivités territoriales

    Une Agence Locale de l’Energie et du Climat est présidée par un·e élu·e local·e mandaté·e par sa collectivité. C’est un organisme d’ingénierie territoriale qui conduit des activités d’intérêt général afin de favoriser au niveau local la mise en œuvre de la transition énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    L’ALEC regroupe en son sein des partenaires, acteurs, décideurs que sont les collectivités territoriales, les chambres consulaires, les associations de consommateurs ou de protection de l’environnement, les fédérations de professionnels, les producteurs et distributeurs d’énergie, les bailleurs sociaux…

    Conformément à la définition européenne, une ALEC est « une organisation indépendante, autonome, à but non lucratif, créée à l’initiative des collectivités locales et de leur groupement, qui  bénéficie du soutien des pouvoirs publics locaux pour fournir des informations, des conseils et une assistance technique aux utilisateurs d’énergie (pouvoirs publics, citoyens, entreprises, etc.), et contribuer au développement des marchés d’énergies locales durables. Ces agences peuvent prendre la forme d’association à laquelle peut adhérer toute personne publique ou privée présente sur le territoire de son action. »

    Les missions des ALEC relèvent de 4 champs d’actions

    1 – Participer à la définition de stratégies énergie-climat territoriales et à la transition énergétique des territoires

    • Appui aux collectivités dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur politique énergie-climat (PCAET).
    • Participation, en tant qu’organe consultatif ou en auto-saisine, à l’élaboration des documents et des projets de planification territoriale pour qu’ils intègrent les enjeux énergie-climat (SCoT, PLU, PLUi, PLH, agenda 21, PADD,  PPA, etc.)
    • Mise en œuvre des expérimentations de champs nouveaux dans le domaine de l’énergie et du climat (création d’outils, de prospective énergétique, animation de groupes de travail)
    • Mise à disposition, en tant qu’Observatoire Énergie-Climat, d’indicateurs précis et lisibles à l’échelle de territoires, par secteur d’activités. Veille réglementaire, technique et de connaissance du territoire concernant l’énergie et le climat.

    2 – Contribuer, directement ou indirectement, au perfectionnement des maîtres d’ouvrage, des professionnels de tous secteurs économiques et des agents des administrations et des collectivités

    • Conseils en économie d’énergie pour des consommateurs finals qui ont peu de moyens (collectivités de moins de 10 000 habitant dans le cadre du dispositif CEP de l’ADEME, syndicats de copropriétés, ménages en situation de précarité énergétique). Elles  définissent  les objectifs du projet, aident au choix d’un cahier des charges adapté, mobilisent les aides financières disponibles, mettent en place un  suivi des consommations d’énergie.
    • Accompagnement pré opérationnel des entreprises, des bailleurs sociaux, des copropriétés afin de les encourager mettre en œuvre de mesures d’économie d’énergie.
    • Supervision, en tant qu’autorité indépendante, des audits énergétiques afin d’en vérifier la qualité et justifier ainsi des aides publiques attribuées.

    3 – Informer, sensibiliser et conseiller de manière indépendante et objective, les consommateurs, les acteurs publics et privés

    Il s’agit de « porter à connaissance » une expertise  en vue d’inciter les particuliers, les entreprises et les collectivités à engager une réflexion sur l’investissement dans le secteur des économies d’énergie et des énergies renouvelables.

    Formes d’intervention :

    • Portage du dispositif « Espaces Conseil France Rénov’ » de l’ANAH
    • Portage et/ou opération de Plateformes Territoriales de Rénovation Energétique (PTRE) des logements pour le compte des collectivités locales
    • Organisation de manifestations d’information et de sensibilisation (conférences/ateliers techniques/visites de sites/interventions en milieu scolaire…),
    • Site internet, réseaux sociaux, newsletters, articles dans la presse

    4 – Diffuser et enrichir l’expertise des territoires en animant en participant à des réseaux européens, nationaux et locaux ainsi qu’en expérimentant des solutions techniques, des méthodologies et autres démarches

    • Animation de groupes de travail afin d’engager avec plusieurs acteurs une réflexion partagée et approfondie
    • Animation de réseaux d’échanges locaux qui permettent la diffusion d’informations (type copropriétés).
    • Animation des acteurs de la rénovation énergétique des logements dans le cadre des PTRE
    • Mise en œuvre des actions d’animation et d’accompagnement visant à favoriser le développement de filières locales d’énergies renouvelables (animation bois-énergie par exemple).
  • La Fédération Flame lance un observatoire des ALEC en France [ÉDITO]


    Avec 38 ALEC sur 12 régions métropolitaines couvrant une population de plus de 17 millions d’habitants, notre réseau a un rôle croissant à jouer dans la compréhension des transitions énergétiques à l’œuvre au sein de nos territoires.

    C’est pourquoi FLAME lance « Observ’ALEC », un observatoire des ALEC, en partenariat avec l’ADEME. Ce nouvel outil permettra périodiquement de dresser un tableau de bord des moyens, des actions et des résultats concrets des ALEC sur leurs territoires d’intervention.

    A partir d’indicateurs simples et accessibles, Observ’ALEC permet ainsi d’avoir une vision d’ensemble des activités au sein des structures et selon les publics ciblés : particuliers et copropriétés, collectivités locales, entreprises et professionnels.

    A terme, il permettra de mesurer dans le temps les bénéfices directs et indirects, tels que les consommations d’énergie économisées, les sommes investies dans les économies locales d’une ou de plusieurs collectivités. Plus qu’un état des lieux, Observ’ALEC doit permettre aux élus que nous sommes, engagés dans la transition énergétique de nos territoires, de mieux adapter les choix au regard de la dynamique d’ensemble, des tendances observables et de l’expérience réussie des autres territoires.

    Alain MASSON
    Président de FLAME