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FLAME au séminaire ECOOBCHTINA sur l’efficacité énergétique [3 Questions à ]

Jean-Paul AUCHER, président d’ALOEN, l’ALEC de Bretagne Sud, et Olivia de MALEVILLE, coordinatrice de FLAME, ont participé le 15 mai à Sofia au séminaire annuel Efficacité Energétique à l’invitation de l’Institut français de Bulgarie.

Chaque année, la Bulgarie organise un concours ECOOBCHTINA qui vise à valoriser la mise en œuvre de bonnes pratiques par les collectivités locales dans six domaines clefs formant les piliers d’un développement urbain durable. A l’occasion de ce concours, FLAME a participé à un séminaire sur l’efficacité énergétique des bâtiments et présenté le modèle d’organisation territoriale des ALEC. 3 questions à Jean-Paul Aucher : 

Quels sont les enjeux de la rénovation en Bulgarie pour lesquels le modèle ALEC peut inspirer ?

Il y a deux enjeux autour de la rénovation énergétique en Bulgarie. Le premier est la véritable prise de conscience de l’État bulgare de la nécessité de la rénovation énergétique en elle-même. Au début des années 90, lorsque le pays est passé d’un régime communiste à un régime démocratique, les habitants sont pour la plupart devenus propriétaires de leurs logements. Du jour au lendemain, aidés des communes, ils ont dû prendre en charge les travaux de rénovation énergétique de leurs habitats. En 2018, le constat est sans appel, trop peu de bâtiments qu’ils soient individuels ou collectifs sont réellement rénovés. Et c’est bien là le second enjeu, il me semble bien avoir compris qu’il n’y a aucune organisation territoriale, aucun rôle de défini et même pas de structures telles que l’Ademe ou le CSTB en France. Dans l’état actuel des choses, au regard des financements pour ainsi dire absents et de la faible mobilisation de l’État bulgare, le modèle ALEC n’est pas en mesure d’être adaptable.

Y a t-il des défis communs pour les élus bulgares et français ?

Les échanges avec les élus et les maires en particulier illustrent une volonté en local de s’emparer du sujet et d’agir concrètement. Il y a une demande forte de voir se qui se fait dans les autres pays et bien sûr en France, d’être alimenté par des retours d’expériences, des méthodes, des outils, etc. La population de la Bulgarie est en perte de vitesse, ainsi dans certaines communes, la rénovation énergétique est liée au besoin de revitaliser le territoire. Mais une fois de plus, l’organisation territoriale dans laquelle l’État prendrait sa part est indispensable. Ceci étant dit, on voit bien que sur certains points comme les financements les élus Bulgares et Français ont les mêmes problématiques.

En quoi ces échanges au plan européen peuvent-ils enrichir l’expérience des ALEC ?

Sur l’exemple de la Bulgarie, les échanges m’amènent à dire que nous sommes bien lotis en France. Et pourtant ! Les derniers chiffres de logements rénovés sont encore au dessous des 500 000 annoncés par les gouvernements successifs. Le label RGE qui conditionne pour le moment l’obtention d’un crédit d’impôts est largement améliorable. A voir ce que va donner la mise en place de la prime forfaitaire immédiate sur justifications des travaux. Concernant les ALEC en particulier, cela nous conforte dans l’intérêt de notre organisation.

 

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